Claudia Goldin – Prix Nobel 2023 : Ouvrir la voie aux femmes et aux perspectives de genre en économie
Faustine Perrin, BETA – Université de Strasbourg & Department of Economic History – Lund University
Le 9 octobre 2023, Claudia Goldin, Professeure à l’Université de Harvard, a reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, une récompense majeure qui célèbre non seulement l’importance de ses contributions à la discipline, mais souligne également l’impact profond de ses travaux sur la société. Parmi les domaines notables du travail de Claudia Goldin figurent l’analyse de l’écart salarial entre les sexes, la courbe en forme de U de la participation des femmes au marché du travail, et l’impact des choix éducatifs et professionnels sur les disparités de genre et les raisons de leur persistance.
Codes JEL : JEL codes : J16, N3, J2, J7
Mots-clefs : Claudia Goldin, emploi des femmes, histoire économique, inégalité de genre, marché du travail, prix Nobel 2023.
Citer cet article
Faustine Perrin « Claudia Goldin – Prix Nobel 2023 : Ouvrir la voie aux femmes et aux perspectives de genre en économie », Bulletin de l’Observatoire des Politiques Économiques en Europe, vol. 48, 1, Hiver 2023.
Introduction
Le 9 octobre 2023, Claudia Goldin, Professeure à l’Université de Harvard, a reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, une récompense majeure qui célèbre non seulement l’importance de ses contributions à la discipline, mais souligne également l’impact profond de ses travaux sur la société.
Le Prix Nobel
Le comité Nobel souligne que Claudia Goldin a fourni « le premier compte rendu complet de l’évolution du revenu des femmes et de leur participation au marché du travail à travers les siècles. Ses recherches révèlent les causes de ces changements, ainsi que les principaux facteurs responsables des inégalités hommes-femmes restantes » (Nobel Prize Committee 2023). Après avoir été la première femme à obtenir une titularisation au Département d’économie de l’Université de Harvard (Palmore 1989), elle est désormais la première femme à remporter seule le Prix Nobel en sciences économiques. Le parcours de Goldin en économie est, à l’évidence, un récit de franchissement de barrières et d’élargissement des horizons. Goldin a repoussé les frontières académiques traditionnelles à travers son travail influant en combinant thématiques en lien avec le marché du travail, les inégalités, le genre et l’histoire économique. Sa quête pour comprendre et aborder les disparités de genre sur le marché du travail a non seulement contribué à redéfinir le champ de l’économie du travail (et de l’économie en général), mais a également servi de modèle pour les femmes aspirant à marquer leur empreinte dans un domaine historiquement dominé par les hommes.
Économie du travail et égalité de genre
Depuis le début de sa carrière, les contributions de Goldin ont été transformatrices. Elle a considérablement élargi notre compréhension de l’économie du travail, non seulement à travers des perspectives théoriques, mais aussi en soulignant la question fondamentale des disparités de genre sur le marché du travail, et en intégrant une perspective de long terme pour comprendre et expliquer la complexité des processus sous-jacents. Ses recherches ont joué un rôle essentiel dans la révélation des dynamiques de genre en économie, remettant en question des croyances de longue date et en inspirant une nouvelle génération d’universitaires. Ses études, basées sur l’établissement de preuves empiriques solides, ont alimenté les débats politiques, initié des changements significatifs et ouvert de nouvelles pistes d’investigation pour les recherches futures. Goldin a été déterminante dans la valorisation du statut des femmes en économie, à la fois par ses recherches, mais aussi à travers sa carrière et ses multiples réalisations.
Contributions Clés
Tout au long de sa carrière, Claudia Goldin a « fouillé les archives et collecté plus de 200 ans de données des États-Unis, lui permettant de démontrer comment et pourquoi les différences de genre en termes de revenus et de taux d’emploi ont évolué au fil du temps » (Nobel Prize Committee 2023) tout en expliquant pourquoi ces différences persistent encore aujourd’hui.
Écart salarial entre hommes et femmes
L’une des réalisations les plus significatives de Goldin au début de sa carrière a été son analyse pionnière de l’écart salarial entre hommes et femmes en Amérique, publiée dans son livre Understanding the Gender Gap : An Economic History of American Women (Goldin 1990).
L’exploration approfondie faite par Claudia Goldin de l’écart salarial entre les hommes et les femmes est une caractéristique déterminante de son travail et de sa carrière. Allant au-delà du récit traditionnel d’une discrimination directe entre hommes et femmes, les recherches de Goldin ont exploré les différents aspects de ces disparités salariales. Elle a révélé que l’écart salarial était étroitement lié aux différences dans les choix de carrière, aux structures du marché du travail et aux responsabilités familiales assumées de manière disproportionnées par les femmes. Ses analyses ont fourni une compréhension plus complète de l’écart salarial par rapport à ce que nous connaissions auparavant, mettant en évidence l’existence de problèmes systémiques au sein de l’économie et pas uniquement la présence de biais individuels.
Courbe en U de la participation des femmes au marché du travail
Goldin a élargi ses recherches à l’évolution des marchés du travail depuis le XIXème siècle. En retraçant l’histoire de la participation des femmes sur le marché du travail plus loin que les recherches précédentes, elle a montré que la hausse observée au cours du XXème siècle a été précédé d’un déclin au XIXème siècle. L’identification d’une courbe en forme de U de la participation des femmes au marché du travail est l’une des découvertes les plus fondamentales révélées par Goldin.
Goldin a contribué de manière significative à la compréhension et à l’explication de cette réalité empirique. Ses recherches, en particulier celles décrites dans l’article The U-Shaped Female Labor Force Function in Economic Development and Economic History (Goldin 1994), ont été influentes pour établir l’existence d’un modèle d’offre du travail des femmes en forme de U au cours du processus de développement économique [1]. Goldin a mis en évidence les preuves empiriques de ce phénomène observable au niveau historique, mais aussi en comparant pays développés et en développement. Ce faisant, elle a démontré que la participation des femmes au marché du travail n’est pas liée à la croissance économique de manière aussi linéaire que nous le pensions auparavant.
Avancées éducatives et évolution des aspirations
La trajectoire prise par Goldin pour comprendre les inégalités de genre l’a conduite à s’intéresser à l’histoire de l’éducation et du capital humain aux États-Unis (Goldin et Katz 1999 ; Goldin 2001, 2019). Goldin a mis en évidence l’importance du rôle joué par l’éducation et l’émergence du secteur tertiaire et des employés de bureau (les travailleurs en col blanc) dans la formation de la courbe en forme de U de la participation des femmes au marché du travail. Les rôles de l’éducation et des choix de carrière des femmes constituent un domaine central du travail de Goldin.
Goldin a examiné de manière approfondie l’évolution de la réussite éducative des femmes, notant leurs progrès remarquables en termes d’inscription et de performance dans l’enseignement supérieur (Goldin 1990). Ses recherches ont mis en évidence l’évolution des aspirations et des parcours professionnels des femmes, notamment leur présence croissante dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes, et comment ces avancées éducatives ont contribué à réduire les écarts de genre dans diverses professions et à remodeler le paysage économique. Goldin a démontré que le déclin de la participation des femmes au marché du travail n’est pas simplement une question du choix des femmes de rester à la maison. Elle a montré, au contraire, que cela s’explique par divers facteurs, tels que la difficulté pour les femmes de concilier travail rémunéré et responsabilités familiales, les décisions liées à l’éducation et à la garde des enfants, ainsi que les avancées technologiques.
Institutions et changements technologiques
Le rôle joué par les institutions (au sens large du terme) et les évolutions technologiques dans la formation du niveau de salaires et d’emploi sont au cœur des recherches de Goldin (p.ex. Goldin et Katz 2008). Goldin (2006) a identifié quatre phases distinctes dans l’évolution du rôle économique des femmes aux États-Unis au cours du XXème siècle. Goldin soutient que le rôle économique moderne des femmes a émergé à la fin des années 1970 et a été révolutionnaire, phase qu’elle nomme la « révolution silencieuse ». Goldin a mis en évidence trois aspects du choix des femmes qui distinguent les phases évolutives de la phase révolutionnaire : l’horizon, l’identité et la prise de décision.
Les travaux de Goldin ont mis en lumière le rôle significatif joué par la contraception orale, la pilule, dans l’essor de la phase révolutionnaire. Ses recherches ont montré que l’industrialisation a perturbé le modèle de travail des femmes à domicile et que la pilule contraceptive a permis aux femmes d’accroitre leur participation au marché du travail en équilibrant de manière plus efficace travail rémunéré et responsabilité familiale. Goldin et Katz (2002) ont mis en évidence les preuves empiriques du « pouvoir de la pilule » dans la réduction à long terme du coût des investissements de formation et de carrière pour les femmes. Les auteurs ont montré que la pilule a encouragé le report de l’âge au mariage et a eu un effet positif direct sur les investissements professionnels des femmes en réduisant de manière drastique les risques de grossesses non planifiées. En étudiant l’inversion des inégalités entre hommes et femmes en termes d’inscriptions et de réussite universitaires aux États-Unis au cours du XXème siècle, Goldin, Katz et Kuziemko (2006) ont montré que cette inversion s’explique par une combinaison de facteurs : l’évolution du marché du travail, l’accès à la contraception et la montée du féminisme.
Éliminer les barrières restantes
Les travaux de Goldin ont mis en lumière les progrès accomplis vers l’égalité hommes-femmes au sein du marché du travail, mais souligne également la nécessité de changements supplémentaires pour éliminer complètement les écarts salariaux entre hommes et femmes. Bien que les femmes aient dépassé les hommes en termes d’années passées à étudier et d’expérience professionnelle, les écarts salariaux persistent, suggérant que d’autres facteurs sont en jeu. Goldin (2014a) a identifié plusieurs facteurs clés permettant d’expliquer cette persistance : les femmes ont tendance à choisir des postes moins bien rémunérés ou à quitter le marché du travail de manière définitive ; les entreprises ont tendance à récompenser de manière disproportionnée les individus qui travaillent de longues heures et à des heures particulières (faible flexibilité temporelle) ; et l’allocation du temps.
Dans son récent livre Career & Family, Goldin (2021) s’appuie sur des décennies de ses propres recherches pour fournir un aperçu approfondi de l’évolution des expériences des femmes en termes de conciliation entre carrière et famille depuis les années 1900 à nos jours. L’argument principal développé par Goldin dans le livre est que, malgré des progrès significatifs de l’investissement éducatif des femmes et de leur participation au marché du travail, une véritable équité au sein des couples à double carrière reste hors de portée. Goldin soutient que le problème de conciliation travail-famille n’est pas seulement une question de femmes, mais un problème sociétal qui nécessite des changements fondamentaux dans notre manière de travailler et de valoriser les soins aux enfants. Elle souligne également le rôle de la parentalité dans la perpétuation des inégalités salariales et la nécessité de politiques soutenant les parents actifs, telles que la mise en place de services de garde d’enfants abordables et des modalités de travail flexibles. C’est en créant une équité au sein des couples que les barrières restantes pourront être brisées.
Héritage et impact
Le parcours académique de Claudia Goldin a commencé avec des racines fermement ancrées en histoire économique. Sa thèse de doctorat à l’Université de Chicago, sous la supervision de Robert Fogel, s’est concentrée sur l’esclavage aux États-Unis (Goldin 1976). Lorsque Gary Becker est arrivé à Chicago en 1970, son intérêt s’est alors tourné vers l’économie du travail. Goldin explique : « L’association de mon intérêt pour l’économie du travail et l’idée que la plupart des problèmes économiques évoluent sur de longues périodes m’a conduit, tout naturellement, vers l’histoire économique » (voir Snowdown 2007). Goldin a élargi le champ de ses recherches au rôle du travail des femmes et des enfants durant la première phase d’industrialisation aux États-Unis (Goldin et Sokoloff 1982, 1984). Ces premières études ont posé les fondations de sa compréhension approfondie des dynamiques économiques à travers différentes périodes historiques.
Intégration de l’histoire économique pour appréhender les défis contemporains
Tout au long de sa carrière, Goldin a intégré le contexte historique afin d’éclairer et expliquer les problèmes économiques contemporains. Ses méthodes de recherche impliquent la collecte et l’analyse méticuleuses de données historiques, tout en s’appuyant sur un cadre théorique. Cette approche a été essentielle pour mettre en lumière les relations complexes entre genre et participation économique. En se plongeant dans le passé, Goldin a fourni une perspective plus riche et une meilleure compréhension de l’évolution du rôle des femmes dans l’économie.
Comme l’ont souligné les experts du comité Nobel, Goldin a travaillé telle une détective. Elle a recherché des données nouvelles, identifié des faits, collecté des pièces du puzzle à travers ses différentes études, et assemblé toutes ces pièces de manière créative et novatrice pour fournir des éléments de preuves, établir des liens de causalité, et offrir une vue d’ensemble des disparités de genre et des phénomènes économiques.
Cliométrie et héritage académique
Dans un article publié dans Cliometrica en mémoire de Robert Fogel, Goldin raconte : « J’ai rencontré Bob (je l’appelais M. Fogel à l’époque) en 1968 lorsque j’ai suivi son cours d’histoire économique de troisième cycle à l’Université de Chicago. Il est ensuite devenu mon directeur de thèse de doctorat achevé en 1972. À la fin des années 1970, nous avons travaillé à la création du DAE [Development of the American Economy] et j’en ai pris la direction en tant que Directrice de Programme en 1989. J’ai connu Bob toute ma vie académique. Il l’a façonnée et l’a encouragée. » (Goldin 2014b)
Pionniers de la « nouvelle histoire économique », ou cliométrie, Robert Fogel et Douglass North, ont reçu le Prix Nobel en 1993 « pour avoir renouvelé la recherche en histoire économique en appliquant la théorie économique et les méthodes quantitatives pour expliquer les changements économiques et institutionnels » (Goldin 1995). Le directeur de thèse de Fogel était Simon Kuznets, lui-même lauréat du Prix Nobel en 1971. À propos de Simon Kuznets, Goldin écrit : « Lorsque Bob a envoyé des invitations pour le 80e anniversaire de Simon Kuznets, j’ai demandé à être invitée en tant que ‘petite-fille’ intellectuelle de Simon. C’était une grande occasion et Simon a apprécié mon inclusion dans la famille intellectuelle » (Goldin 2014b).
Les cliométriciens – dont Fogel, North et Goldin en sont des représentants majeurs – utilisent les modèles économiques et techniques statistiques pour scruter les données historiques, tester et valider (ou réfuter) les théories économiques (Diebolt 2016). L’objectif principal de la cliométrie est d’apporter une dimension rigoureuse et quantitative à l’étude de l’histoire économique. Cette approche permet aux chercheurs de tester rigoureusement les hypothèses et de formuler des conclusions fondées sur des preuves empiriques (Diebolt et Haupert 2019).
Le Prix Nobel de Claudia Goldin, décerné trente ans après celui de Fogel, confirme l’importance et la pertinence de l’approche. Les travaux de Goldin illustrent comment l’interprétation des problèmes économiques actuels à travers le prisme de l’histoire, et la compréhension des dynamiques historiques et des dépendances au processus socio-économiques, sont cruciaux pour la recherche en économie (Diebolt et Perrin 2013).
Conclusion
Les contributions de Claudia Goldin à la science économique ont élargi notre compréhension de questions économiques fondamentales. Elle a apporté des perspectives novatrices et remis en question des hypothèses et stéréotypes ancrés de longue date. En démontrant les implications économiques des disparités entre hommes et femmes et l’importance d’incorporer une perspective de genre dans l’analyse économique, Goldin a inspiré une nouvelle génération d’économistes à explorer ces questions essentielles. Ses recherches ont aidé à faire du genre un élément essentiel pour comprendre le fonctionnement du marché du travail, ainsi que celui de l’économie en général.
Son Prix Nobel célèbre non seulement ses réalisations et ses recherches pionnières dans la compréhension et l’explication des disparités de genre au sein de la société, mais il reflète également la pertinence et l’influence de ses recherches dans la direction des recherches futures, informées par une meilleure prise en compte des questions liées au genre et de la perspective historique. Ce Prix Nobel reconnaît et met l’accent sur la pertinence de l’égalité hommes-femmes dans le discours économique – un sujet ayant été traditionnellement relégué au second plan par l’économie dominante – et se dresse comme un symbole puissant de progrès pour notre discipline.
Références bibliographiques
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Snowdown, B. (2007), « Exploring the Present through the Past. Claudia Goldin on Human Capital, Gender and the Lessons from History », World Economics, 8(4), 61-124.
[1] Voir Merouani et Perrin (2022) pour une revue détaillée de la littérature sur le genre et le processus de développement.
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