L’entrée de l’économie allemande dans une importante récession doit-elle inquiéter l’Europe ?

Moïse Sidiropoulos, Université de Strasbourg (BETA)

L’Allemagne, pendant longtemps « locomotive » de l’Europe, lutte aujourd’hui contre un puissant mélange de problèmes conjoncturels et structurels qui ont incité les économistes à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières à parler à nouveau de « l’homme malade de l’Europe ». Ce blog analyse les facteurs et les évènements qui se sont produits et qui sont susceptibles d’expliquer les difficultés et « échecs » actiues de l’économie allemande.

Mots-clefs : Allemagne, Chine, erreurs stratégiques, facteurs de récession.

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Moïse Sidiropoulos « L’entrée de l’économie allemande dans une importante récession doit-elle inquiéter l’Europe ? », Bulletin de l’Observatoire des Politiques Économiques en Europe, vol. 1, 1, Blog.

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Le chancelier allemand Olaf Scholz ne devrait pas se sentir trop chanceux depuis qu’il a pris en mains la gouvernance de l’Allemagne fin 2021, car l’économie allemande étant en difficulté, les choses ne se passent pas bien pour son pays. Le Fonds monétaire international (FMI), selon son dernier rapport, prévoit que l’Allemagne sera la seule grande économie mondiale à se contracter cette année. L’OCDE, pour sa part, prédit que l’Allemagne pourrait subir un coup dur en raison d’un ralentissement économique mondial, en raison d’un commerce plus faible et de taux d’intérêt plus élevés à l’échelle mondiale. L’économie allemande entrera en récession en 2023, avec un PIB en baisse de 0,3 %. Les prévisions pour 2024 tablent, au mieux, sur une légère amélioration.

Dans ce contexte, il existe une grande inquiétude en Europe car la faiblesse de l’économie la plus importante de la zone euro se consolide comme une situation permanente et affecte négativement les indicateurs de croissance des autres pays. L’Europe ne peut plus compter sur l’Allemagne comme moteur de croissance.

L’Allemagne, pendant longtemps « locomotive » de l’Europe, lutte aujourd’hui contre un puissant mélange de problèmes conjoncturels et structurels qui ont incité les économistes à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières à parler à nouveau de « l’homme malade de l’Europe ». La coalition gouvernementale divisée et apparemment pas trop efficace, composée du SPD de centre-gauche, des Verts et du FDP néolibéral, a hérité de nombreux problèmes tout en promettant des réformes majeures pour les résoudre, mais les attentes des électeurs ont été rapidement contredites.

Ceci étant, il faut, cependant, voir plus attentivement les évènements qui se sont produits pour pouvoir expliquer ces difficultés et « échecs » de l’économie allemande.

1. Les facteurs conjoncturels de récession en Allemagne

Au moment où l’Allemagne sortait de l’épreuve de la pandémie du Covid-19 et où son industrie essayait de retrouver son fonctionnement normal, la situation conjoncturelle a radicalement changé. La guerre en Ukraine et les grands bouleversements qu’elle a provoqués au niveau mondial, et surtout européen, le marché de l’énergie, la hausse de l’inflation et le début de la hausse des taux d’intérêt dans le monde entier, et en Europe en particulier, ont amené la plus grande puissance économique de la zone euro, l’Allemagne, de sa position du leader à celle du suiveur.

Alors que l’inflation reste élevée, que la demande stagne et que le chômage augmente (environ 2,6 millions de personnes étaient sans emploi en 2023, soit environ 200 000 de plus qu’en 2022), la plupart des rapports économiques prédisent que l’économie se contractera de 0,6 % en 2024.

L’industrie allemande ne relève pas la tête et les chiffres continuent de donner une image générale très inquiétante. Dans une spirale descendante d’avant Covid-19, la situation s’est aggravée avec la guerre en Ukraine après l’arrêt des importations de gaz naturel russe bon marché, nuisant irrémédiablement à l’industrie allemande et aux exportations du pays. La faiblesse des investissements et la concurrence mondiale croissante, menée par la Chine, accélèrent l’érosion.

De nombreux problèmes étant d’actualité, par exemple l’affaiblissement de l’économie chinoise et l’impact de la guerre russe en Ukraine, on espère qu’ils seront également temporaires. La demande pour les biens produits principalement par le secteur d’exportation allemand (machines, voitures, outils, produits chimiques) fluctue en fonction de l’état de l’économie dans son ensemble.

Pendant des années, les entreprises allemandes ont prospéré grâce à l’appétit de la Chine pour les machines, les produits chimiques et les voitures. La Chine reste le principal partenaire commercial de l’Allemagne, et près de la moitié des fabricants allemands dépendent des biens intermédiaires en provenance de Chine. Le commerce sino-allemand soutient plus d’un million d’emplois directs, et parmi les dix sociétés cotées les plus valorisées d’Allemagne, neuf tirent au moins 10 % de leurs revenus de la Chine (contre deux aux États-Unis).

2. Les facteurs structurels de récession en Allemagne

Des problèmes structurels affectant aussi les performances économiques de long terme ont été révélés également par la récession actuelle en Allemagne. Les économistes soulignent le problème démographique dû au vieillissement rapide de sa population, l’absence d’investissements majeurs récents dans les infrastructures et les taux élevés d’imposition des entreprises ainsi que le problème des défaillances en matière de services numériques du secteur public. Le manque général d’investissement se reflète également dans l’effondrement des infrastructures. La qualité des routes allemandes s’est détériorée selon plusieurs indicateurs depuis 2010 et l’infrastructure numérique en Allemagne doit encore être améliorée.

À plus long terme, les menaces concernent aussi la concurrence chinoise sur le marché des voitures électriques et le coût de la réalisation de l’objectif zéro émission, qui pour l’Allemagne sera encore plus élevé en raison de son énorme base industrielle à forte intensité énergétique et de son rejet de l’énergie nucléaire. S’agissant de la concurrence technologique avec la Chine dans le secteur automobile, fleuron industriel allemand, les choses ne vont pas très bien. Surtout dans le domaine de l’électrification, les constructeurs automobiles chinois ont conquis 40 % des parts de marché.

Dans le même temps, toujours en ce qui concerne la Chine, l’affaiblissement de la demande des biens de consommation étrangers, car les consommateurs de ce grand pays asiatique deviennent plus économes après la crise du Covid-19 et achètent plus les biens nationaux ayant un meilleur rapport qualité/prix, réduit les exportations de l’Allemagne vers ce quatrième partenaire commercial, affectant ainsi la plus grande économie d’Europe. Dans un tel contexte, les investissements sont beaucoup réduits.

Mais le problème n’est pas seulement la concurrence technologique avec la Chine. Dans le secteur de la construction de logements, 22,2 % d’entreprises ont annulé des projets d’investissement en octobre 2023 selon les données de l’institut économique IFO. Dans le même temps, aucun nouveau projet ferroviaire n’a reçu le feu vert en 2023 et ainsi les chemins de fer allemands enregistrent des pertes de 30 milliards dues à un désinvestissement chronique.

Par ailleurs, des catastrophes extraordinaires en raison du changement climatique se produisent également, ayant comme effets les inondations de cultures agricoles. Ainsi, les problèmes énergétiques suite à la guerre en Ukraine et les problèmes dus au changement climatique se font pressants en même temps. Au total, l’industrie allemande à forte intensité énergétique a déjà vu sa production diminuer, chutant de 17 % par rapport au début de l’année 2022. Des nouvelles hausses des prix de l’énergie pourraient aggraver cette situation.

De plus, dans un tel contexte, l’Allemagne ayant notamment fermé ses centrales nucléaires, n’a donc aucune alternative énergétique. Par ailleurs, l’infrastructure numérique en Allemagne doit encore être améliorée. Ajoutez à cela le problème démographique massif et persistant du pays et vous obtenez une image complète.

3. Importantes erreurs de politique industrielle et de stratégies des entreprises

Dans le même temps, nous observons certaines erreurs importantes dans la planification de la politique industrielle par les dirigeants politiques et économiques du pays. Concernant les conséquences énormes de la crise énergétique de 2022, un grand nombre d’industries allemandes ont été contraintes de réduire leur production l’année dernière en raison des coûts énergétiques.

Le pays s’est longtemps appuyé sur un modèle économique consistant à importer de l’énergie bon marché et à exporter des marchandises. L’Allemagne représente environ 25 % du PIB de la zone euro basé sur les exportations. L’erreur de calcul qui a été effectué pendant les années qui ont précédé, selon laquelle l’Allemagne pourrait toujours compter sur des importations de gaz bon marché en provenance de Russie, a coûté très cher au pays. Il semble que cela continuera à lui coûter très cher, car aucun substitut à l’énergie russe n’a encore été trouvé. Le chancelier lui-même a déclaré que la crise énergétique n’était pas encore terminée, car les prix élevés du gaz naturel (par rapport aux niveaux d’avant 2021) continuaient de peser sur l’économie du pays.

Le coût élevé de l’énergie n’est certainement pas le seul problème des industries allemandes. Pendant des années, les entreprises allemandes ont prospéré grâce à l’appétit de la Chine pour les machines, les produits chimiques et les voitures. Les relations très étroites de plusieurs d’entre elles avec la Chine, relations qui ont rapporté d’énormes dividendes depuis le début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui, ne constituent plus une recette sûre de succès, pour deux raisons principales. L’une est la tension croissante entre les États-Unis et la Chine, ce qui place l’Union européenne et l’Allemagne dans une position très difficile. L’autre est le fait que l’industrie chinoise a désormais atteint sa maturité et qu’elle a moins besoin du savoir-faire allemand et qu’elle est prête à rivaliser avec les Européens et en particulier les Allemands.

La tension croissante entre les États-Unis et la Chine, a « forcé » les Allemands à participer à l’imposition de restrictions sur les exportations vers la Chine en mettant généralement ses exportateurs dans une position difficile vis-à-vis des Chinois avec lesquels ils ont de nombreux intérêts commerciaux communs. Par ailleurs, les relations commerciales et économiques entre l’Allemagne et la Chine ont commencé à changer et à prendre une autre forme. Il n’existe peut-être pas d’exemple plus caractéristique que celui de l’industrie automobile à l’heure actuelle.

Le virage vers les voitures électriques, encouragé peut-être « à la légère », par les dirigeants européens, a privé les constructeurs automobiles allemands de l’avance technologique qu’ils détenaient depuis des décennies dans le domaine. Ainsi, d’un côté, ils perdent constamment des parts de marché en Chine et, de l’autre côté, ils voient les voitures chinoises se préparer à conquérir l’Europe.

Mais au-delà des problèmes énergétiques et chinois, de nombreuses grandes entreprises ont commis d’importantes erreurs stratégiques et luttent depuis un certain temps pour trouver une orientation :

  • L’une des entreprises industrielles les plus historiques du pays, Thyssen Krupp, n’est toujours pas parvenue à échapper à ses propres souffrances et peine toujours à se débarrasser de son activité sidérurgique déficitaire en raison des coûts de production élevés, malgré des années de difficultés.
  • Le plus grand constructeur automobile du pays, Volkswagen, semble avoir perdu ses repères depuis 2015 et la révélation du scandale du Dieselgate. Elle est perdue entre son modèle de gestion dysfonctionnel et peut-être dépassé et sa tentative de faire trop de choses difficiles à la fois.
  • Quant à Siemens Energy, l’une des fiertés du pays en raison de sa position dominante dans l’industrie éolienne, elle a été contrainte de solliciter l’aide du gouvernement en raison de graves problèmes dans son processus de production.
  • L’exemple de Bayer qui s’est littéralement « tiré une balle dans les pieds » avec le rachat de l’américain Monsanto il y a quelques années est très instructif. Les énormes retards juridiques dont il a hérité ont fait couler son stock et contraint la - nouvelle - direction à chercher une issue à la situation difficile dans laquelle il est tombé.

Enfin, les grandes entreprises allemandes n’hésiteront pas à se déplacer vers l’autre côté de l’Atlantique où les attendent les généreuses incitations financières des autorités américaines et canadiennes, tandis que les entreprises internationales (américaines, japonaises, taïwanaises, etc.) n’ont aucune raison de venir et d’acquérir une base productive en Allemagne et partager leur technologie de pointe et leur savoir-faire si le gouvernement fédéral allemand et les autorités locales ne peuvent garantir la fourniture de fortes incitations financières.

4. Les effets de la hausse des taux d’intérêt et la dette publique allemande

Dans tout cela, nous avons également les effets de la hausse des taux d’intérêt qui n’ont pas encore été complètement répercutés sur l’économie allemande. Cependant, la banque centrale fédérale (la fameuse Bundesbank) est particulièrement préoccupée par l’impact des taux d’intérêt élevés sur l’activité économique et en particulier sur le secteur de l’immobilier où la hausse des coûts de financement a déjà provoqué une baisse des prix de l’immobilier, ce qui augmente clairement le risque de crédit, tant pour les banques que pour les détenteurs d’obligations qui ont prêté au secteur des biens immobiliers.

Le problème des taux d’intérêt élevés ne se limite pas seulement au secteur immobilier mais touche l’ensemble de l’économie, qui affiche depuis de nombreux mois des taux de croissance anémiques et flirte constamment avec la récession. Le coût élevé de l’argent rend les choses encore plus difficiles, car il retarde essentiellement le retour à la croissance économique. Dans ce contexte, Claudia Buch, vice-présidente de la Bundesbank, a tiré la sonnette d’alarme en rappelant au système financier allemand à ne pas sombrer rapidement dans un état de obligeance, tout simplement, parce que nous n’aurons sans doute pas de nouvelles hausses des taux d’intérêt dans un avenir proche.

Dans le même temps, en matière des finances publiques, notamment les défis publics sont importants. Il est révélateur qu’en novembre 2023, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe ait rejeté le transfert de 60 milliards d’euros des fonds par le gouvernement comme réponse à la pandémie du Covid-19, à la protection du climat et à la stimulation économique. Cette décision signifiait en fait que le gouvernement ne pouvait pas investir les 60 milliards d’euros d’emprunts restants du fonds d’urgence en cas de pandémie dans le fonds KTF (Climate and transformation fund) destiné à alimenter la transition verte de l’Allemagne et à moderniser l’industrie. Cela a entraîné un trou noir dans le budget qui n’a pas pu être comblé par une « comptabilité créative », car l’Allemagne dispose d’un soi-disant frein à l’endettement. Il s’agit d’une règle budgétaire qui oblige Berlin à limiter strictement les nouveaux emprunts et à ne pas enregistrer de déficit (le fameux « schwarze null »).

Ainsi, la coalition gouvernementale qui dirige le pays actuellement a subi un choc violent avec cette décision de la Cour constitutionnelle du pays, qui a essentiellement annulé le budget de l’État et probablement mis en péril de nombreux investissements d’entreprises allemandes et internationales basés en grande partie sur l’aide de l’État allemand. Le retour du gouvernement de coalition sur le budget a suscité une certaine incertitude parmi les ménages et les entreprises, notamment en raison de la réduction des dépenses. Au-delà de la tempête qu’elle a provoquée au sein de la coalition gouvernementale, la torpille qui menace ces plans d’investissement pourrait porter un double coup à l’industrie allemande si elle n’est pas rapidement désarmée. Les Verts sont réticents à faire le compromis sur l’environnement et les dépenses sociales, le FDP refuse de lever le frein constitutionnel à la dette et souhaite d’importantes coupes budgétaires, tandis que le SPD est coincé quelque part entre les deux. Au milieu d’une série de défaites aux élections nationales, et de la baisse de popularité du gouvernement, chaque parti semble de plus en plus déterminé à prendre clairement une longueur d’avance sur les autres, ce qui rend encore plus difficile la recherche d’un accord sur les politiques économiques clés.

Cependant, selon « Le Guardian », « l’heure n’est pas à l’austérité ». Il indique que « dans des temps nouveaux et difficiles, les règles budgétaires devront peut-être être révisées afin de continuer à prospérer dans de précieuses traditions consensuelles. Au milieu de la récession et d’un regain d’austérité, une vague très inhabituelle de grèves et de manifestations qui ont lieu actuellement montrent un pays polarisé de manière inquiétante.

5. Conclusion : l’État allemand parviendra-t-il à renverser la situation ?

Faire face à des changements économiques, sociaux et géopolitiques rapides nécessite généralement de la transparence, de l’adaptabilité et une prise de décision rapide de la part des institutions étatiques, ce qui, il faut l’admettre, ne caractérise guère la bureaucratie légendaire de l’Allemagne. La numérisation est à la traîne par rapport à la plupart des autres pays européens. Le traitement des permis de construire, des licences d’exploitation et des enregistrements d’entreprises prend beaucoup plus de temps que la moyenne requise dans le reste des États membres de l’UE. Tout cela a un impact structurel sur la productivité, tout comme une gestion souvent critiquée comme étant trop lente, trop légaliste, inutilement prudente et ayant besoin d’une réforme approfondie.

L’Allemagne a prouvé par le passé qu’elle pouvait gérer les crises. Nous savons bien que la crise économique de l’Allemagne de la fin du XXe siècle a été résolue avec « l’Agenda 2010 » néolibéral du social-démocrate Gerhard Schroeder. Les réformes radicales néolibérales du marché de travail, par la loi Harz, suivies d’une demande croissante en Chine et dans les économies émergentes, ont contribué à créer des millions d’emplois et à alimenter la forte croissance économique de l’Allemagne pendant plus de deux décennies.

Mais aujourd’hui, l’Allemagne se trouve peut-être dans sa plus mauvaise période depuis la réunification et le fameux « modèle économique allemand » semble basculer. La coalition gouvernementale a hérité de nombreux problèmes actuels du pays et a promis des réformes majeures pour les résoudre. Mais, le soutien apporté à l’Ukraine et la crise énergétique déclenchée par la décision d’invasion prise par la Russie ont mis une pression énorme sur sa promesse de moderniser l’économie. Dans l’état actuel des choses, le remède aux difficultés économiques courantes du pays n’est pas simple. Des mesures politiques, des réformes structurelles et des investissements sont nécessaires pour ramener l’économie à son rythme antérieur.

Enfin, il existe une grande inquiétude en Europe car la faiblesse de l’économie la plus importante de la zone euro tend à devenir une situation permanente et affecte négativement les indicateurs de croissance des autres pays. L’histoire a montré que lorsque l’Allemagne n’est pas en bonne santé économique, le reste de l’Europe en subit les conséquences. L’Europe ne peut plus compter sur l’Allemagne comme moteur de croissance. Ces conséquences ne sont peut-être pas aussi douloureuses qu’elles l’étaient autrefois en raison de l’internationalisation de l’économie, mais elles se font certainement toujours sentir, non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan politique.

Université de Strasbourg

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