Les événements marquants (juin - novembre 2000)

Gérard Lang, Université de Strasbourg (BETA)

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Gérard Lang « Les événements marquants (juin - novembre 2000) », Bulletin de l’Observatoire des Politiques Économiques en Europe, vol. 3, 23 - 24, Hiver 2000.

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  • 8 juin : La Banque Centrale Européenne (B.C.E.) relève son taux directeur de 3,75 à 4,25 %.
  • 19−20 juin : Conseil européen à Feira (Portugal).
  • 23 juin : Signature à Cotonou d’un Accord entre l’Union Européenne (U.E.) et les États A.C.P. (Afrique,Caraïbes, Pacifique) qui succède à la Convention de Lomé et qui engage pour vingt ans les relations entre les signataires.
  • 27 juin : Devant le Bundestag à Berlin, Jacques Chirac propose que dès le 1er janvier 2001 un groupe pionnier d’états européens élabore une Constitution européenne. Il contribue ainsi au débat suscité par le ministre des Affaires Étrangères allemand, Joschka Fischer.
  • 1er juillet : Début de la présidence française de l’Union européenne.
  • 6 juillet : Marché unique. Le Tribunal de Première Instance de l’U.E. condamne le groupe Volkswagen à une amende record de 90 millions d’Euros pour non respect des règles de la concurrence.
  • 11 août : Japon. La Banque centrale du Japon met fin à sa politique du taux zéro : elle porte à 0,25 % le taux au jour le jour, estimant que « les craintes déflationnistes se sont dissipées ».
  • 17 août : Allemagne. La vente aux enchères des licences de téléphonie mobile rapporte 50,519 milliards d’euros.
  • 31 août : La B.C.E. relève son taux directeur de 4,25 % à 4,50 %. L’euro, qui était tombé à son plus bas niveau historique (0,8844 $) le 30 août, remonte à 0,9003 $.
  • 6 septembre : L’euro atteint un nouveau plancher historique avec 0,8812 $ et 93,11 yens. Depuis le 1er janvier 1999, il s’est déprécié de plus de 25 % par rapport au dollar (de 14% depuis le 1er janvier 2000).
  • 5−10 septembre : La hausse du prix du pétrole (35 $ le baril de brut, soit 159 litres) provoque des manifestations des transporteurs routiers en Europe, notamment en France où ils bloquent les raffineries. Les États de l’U.E. réagissent à la crise en ordre dispersé.
  • 8−10 septembre : Réuni à Versailles, le Conseil Ecofin est consacré à la faiblesse de l’Euro. L’absence du Président de la B.C.E. est critiquée.
  • 11 septembre : La B.C.E. intervient sur les marchés des changes en achetant 25 milliards d’Euros. Malgré cela, l’Euro atteint un nouveau plancher historique à 0,8525 $ le 15 septembre.
    L’Union Européenne lève les sanctions contre l’Autriche.
  • 22 septembre : À la surprise générale, et pour la première fois, achats concertés d’Euros sur les marchés des changes par la B.C.E., la Réserve Fédérale américaine et les banques centrales du Japon, d’Angleterre et du Canada, qui font remonter l’euro à 0,8765 $. La B.C.E. déclare dans un communiqué que cette intervention concertée avait été décidée par les Banques centrales « en raison de leur inquiétude commune concernant les implications potentielles pour l’économie mondiale des récents mouvements du taux de change de l’Euro ». Le même jour, le Président des États-Unis, Bill Clinton, décide de puiser 30 millions de barils de pétrole dans les réserves stratégiques américaines sur une période de 30 jours. Cette annonce fait baisser le prix du baril de 35 à 32,68 $.
    -* 28 septembre : Appelés à se prononcer par référendum, les électeurs danois rejettent à une majorité de 53,1 % l’adhésion de leur pays à l’Union monétaire européenne.
  • 5 octobre : La B.C.E. relève son taux directeur de 4,50 % à 4,75 % (soit une hausse de 2,25 points en 11 mois ; c’est la septième hausse depuis novembre 1999).
  • 14 octobre : Marché unique. La Commission donne son accord à la fusion Vivendi - Seagram (qui devient ainsi le numéro deux mondial de la communication).
  • 16 octobre : Dans une déclaration au Times, le Président de la B.C.E., Wim Duisenberg, laisse entendre qu’une intervention sur les marchés des changes ne serait pas opportune compte tenu de la crise au Proche-Orient. Ces propos suscitent de nombreuses critiques.
  • 27 octobre : Pour la première fois, le taux de change entre l’euro et le dollar réagit à une donnée économique négative pour les États-Unis : à l’annonce d’une hausse nettement moins forte que prévue du P.I.B. américain au 3e trimestre (+2,7% contre +5,6% au 2e trimestre), l’Euro passe de 0,8290 $ à 0,8410 $.
  • 3 novembre : La B.C.E. intervient de nouveau — et seule — sur les marchés des changes « étant donné son inquiétude concernant les répercussions internes et externes du taux de l’Euro, y compris son impact sur la stabilité des prix ». (Le taux d’inflation dans la zone Euro pour septembre 2000 atteint 2,8% par an ).
  • 5 novembre : Nouvelle intervention de la B.C.E. sur les marchés des changes - suivie d’une autre le 9 novembre - : elle achète pour 1 milliard d’euros (ses réserves de change s’élèvent à 276,8 milliards d’euros). Après un bond à 0,8730$, l’euro retombe à 0,8569$. Le Président de la Bundesbank, Ernst Welteke, affirme le 9 que l’euro est sous-évalué d’environ 25 %. Le 10, le Commissaire européen chargé des questions économiques et monétaires, Pedro Solbes, déclare que « l’euro devrait se redresser en raison du ralentissement de l’économie américaine ».
  • 11 novembre : La Commission recommande au Conseil des Ministres des Finances d’adopter les programmes de stabilité réactualisés de l’Allemagne (qui prévoit l’équilibre budgétaire pour 2004 avec un ratio de la dette publique passant de 60% à 54,5% du P.I.B.), des Pays-Bas (ratio de la dette publique ramené à 50% du P.I.B.) et de la Finlande (ratio de 32% en 2004).

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