L’UEM face aux déficits publics de ses membres

Gilbert Koenig, Université de Strasbourg (BETA)

La crise économique et les plans de relance qu’elle a suscités ont abouti à une détérioration des finances publiques des pays européens, ce qui a conduit à une défiance des opérateurs financiers et à des spéculations contre les pays les plus faibles, notamment la Grèce. La gestion européenne chaotique de la crise grecque a fait perdre à l’Europe une partie de sa crédibilité, ce qui a alimenté la défiance des opérateurs financiers envers les autres pays à forts déficits budgétaires. La crainte d’une diffusion de la crise grecque a obligé l’Union européenne à mettre sur pied un plan massif de soutien aux pays en difficulté. Ce plan n’a pas convaincu les marchés financiers, car son application implique pour les pays bénéficiaires l’adoption de mesures sévères d’austérité qui ne leur permettent pas de rétablir leur solvabilité. La gestion européenne des déficits budgétaires a ainsi révélé plusieurs insuffisances de la construction européenne : l’absence de solidarité entre les pays de l’Union, l’absence d’un pouvoir fédéral susceptible de prendre des décisions au nom de l’Union européenne et l’archaïsme du modèle économique auquel se réfère les responsables européens.

Mots-clefs : crise de dette souveraine, crise de la zone euro, déficits budgétaires et endettement public, european public deficits, marchés financiers, risque de contagion , thérapie de choc.

Citer cet article

Gilbert Koenig « L’UEM face aux déficits publics de ses membres », Bulletin de l’Observatoire des Politiques Économiques en Europe, vol. 22, 8 - 15, Eté 2010.

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