Numéro 7 - Hiver 2002
Éditorial
Michel Dévoluy, Université de Strasbourg (BETA).
Les limites et les insuffisances du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) sont désormais sur le devant de la scène. Ceci est illustré par trois moments forts. Le 24 septembre, la Commission a proposé une inflexion des règles du jeu en repoussant « au plus tard » en 2006 le retour à l’équilibre budgétaire pour l’Allemagne, la France, l’Italie et le Portugal. Le Président Romano Prodi, dans une interview retentissante donnée au journal Le Monde du 18 octobre, a plaidé pour une application plus intelligente du PSC. Les Ministres allemand et français des finances, MM. Eichel et Mer, ont exprimé le (...)
Vers de nouvelles procédures de coordination
Michel Dévoluy, Université de Strasbourg (BETA).
Le Conseil européen a demandé à la Commission de rationaliser les cycles annuels de coordination de la politique économique et de l’emploi dans l’UE. Les propositions respectent le Traité UE à la lettre.
Caractéristiques du marché du travail dans les pays adhérents
Guy Tchibozo, LISEC UR 2310, Université de Strasbourg
Les pays en voie d’adhésion à l’Union européenne présentent quelques caractéristiques communes au regard du marché du travail. Si certaines de ces caractéristiques sont de nature à favoriser l’intégration des nouveaux entrants, d’autres peuvent être, pour eux, sources de réelles difficultés à court terme.
La valeur de l’euro par rapport au dollar et les marchés d’actifs financiers et monétaires
Gilbert Koenig, Université de Strasbourg (BETA)
L’évolution de la valeur de l’euro par rapport au dollar depuis 1999 semble déconnectée des « fondamentaux » qui sont sensés déterminer les taux de change. Cette déconnexion se manifeste notamment dans la phase de forte dépréciation de la monnaie européenne. Elle peut s’expliquer non seulement par les comportements des opérateurs privés sur les marchés des titres et par leurs répercussions sur le marché des changes, mais aussi par les conversions en dollars effectuées par les agents qui détiennent des monnaies européennes dans les économies officielles situées en-dehors de l’UEM et dans les économies (...)
Les marchés d’action : quelle place pour l’Europe
Patrick Roger, Université de Strasbourg (LaRGE)
Le 22 septembre 2000, les bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam ont fusionné pour créer Euronext, la première bourse transnationale. Il est permis de penser que ce mouvement de concentration va se poursuivre, même si l’état actuel des marchés financiers ne pousse pas à l’optimisme. Les objectifs de cette fusion sont clairs ; proposer une gamme de produits élargie et augmenter l’efficacité et la transparence des transactions en uniformisant les procédures de négociation et de cotation. Dans une perspective plus large, il s’agit aussi, bien évidemment, de positionner favorablement le marché européen (...)
La gestion concertée du risque systémique : la quête d’une bonne gouvernance
Gabriel Bissiriou, Université de Strasbourg 2
Les récentes crises financières des pays émergents semblent avoir pour origine des instabilités bancaires plus ou moins fortes, ébranlant à maintes reprises l’édifice financier mondial. Ces instabilités témoignent de la diversité des problèmes que rencontrent les pays émergents dans l’adaptation de leurs systèmes bancaires au cadre actuel de la globalisation financière. L’abondance d’épargne internationale mal maîtrisée sur les marchés émergents d’Asie ou d’Amérique latine contraste avec la double pénurie d’épargne interne et externe des pays d’Afrique. Cette diversité des problèmes bancaires souligne (...)
Les relations économiques entre l’UE et la Chine
Meixing Dai, Université de Strasbourg (BETA) et CNRS
L’état actuel de l’économie chinoise.
Après plus de 20 ans de réformes et d’ouverture économiques, la Chine est devenue une puissance économique mondiale et se situe en termes de PIB (qui passe de $216,2 mds en 1980 à $1157,8 mds en 2001) derrière les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni. Selon une étude du FMI en 1998, son PIB, en termes de pouvoir d’achat, est même passé devant celui du Japon. Les échanges extérieurs ont été multipliés par plus de 20 avec un ratio exportations / PIB atteignant 25%. La réserve de devises a atteint $212,7 mds fin 2001 et $260 mds en novembre 2002, soit (...)
De Lomé à Cotonou : La nouvelle politique européenne de coopération La dimension commerciale de l’intégration régionale
Francis Kern, Université de Strasbourg (BETA)
Claire Mainguy, Université de Strasbourg (BETA)
Les pays d’Afrique -Caraïbes - Pacifique (ACP) et de l’Union Européenne (UE) ont décidé la mise en place d’une zone de libre-échange entre eux dans le cadre d’un accord signé à Cotonou le 23 juin 2000. L’accord redéfinit l’ensemble de la coopération européenne et fait suite aux accords de Lomé (1975-2000). Il abandonne le système de préférences commerciales qui prévalait jusque là pour des « accords de partenariat économique » (APE) dont un des principaux buts est d’appuyer les initiatives d’intégration régionale entre pays ACP. Les négociations des APE commencent en septembre (...)
Les événéments marquants (Juin - Novembre 2002)
Gérard Lang, Université de Strasbourg (BETA)
20 juin : Pacte de Stabilité et de Croissance ( P.S.C.) : Au Conseil de Madrid, la France s’engage à une réduction du déficit budgétaire en 2003 lui permettant « d’atteindre en 2004 une position proche de l’équilibre ». Dans une déclaration unilatérale, elle précise que cet objectif ne pourra être atteint que si la croissance est d’au moins 3% par an d’ici là. Le texte signé demande en outre à la France de compenser les baisses d’impôts sur le revenu (5 % dès 2002 ,soit l’équivalent de 2,7 milliards d’Euros) par des économies visant à « réduire à moyen terme son niveau de dépenses publiques » et « d’élaborer (...)